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Sénégal - De Gorée à Saint-Louis - Septembre 2018

Etape 40 - Sénégal - Sur la route de Touba

Jeudi 26 septembre 2018. Sur la route de Touba, c'est toujours un festival de couleurs qui défilent derrière la vitre de la voiture. Les femmes nous dévisagent à notre passage, d'autres nous font signe pour nous arrêter. La vie en Afrique se déroule pour une grande part le long des chemins. Chacun s'entraide pour aller de ville en ville. Et parfois, on s'arrête pour accompagner une maman et son petit au dispensaire le plus proche.

D'autres fois, ce sont des enfants qui nous font signe. Bon nombre d'entre eux travaillent et aident leur famille en glanant quelques francs ici et là. C'est aussi ça l'autre visage de l'Afrique. Le travail des enfants.

A la sortie de chaque village, ce sont aussi de magnifiques forêts de baobabs qui se dressent. Tous appartiennent à la communauté, la plupart étant sacrés pour le village.

En chemin encore, d'autres femmes, d'autres petits morceaux de vie juchés sur des chariots tirés par des ânes ou des chevaux. Les mêmes visages fermés ou souriants. Les couleurs vives qui claquent aux yeux.

La région de Touba est peuplée elle aussi en majorité de Wolofs. Autre tribu bien présente au Sénégal : les Lébous, parents des Wolofs. La plus grande partie d'entre eux occupent la presqu'île du Cap-Vert. Tous se sont révoltés au début du XIXe siècle contre leur souverrain Wolof et depuis, se sont organisés en démocratie pour fonder une république gérontocratique où les pouvoirs et les connaissances sont aux mains des plus âgés. Ils vivent d'agriculture et sont d'excellents pêcheurs, réputés pour leur témérité en mer. Lorsqu'ils sont citadins, les Lébous occupent généralement des fonctions intellectuelles.

Présents sur la Petite Côte, à Thies et dans le Sine Saloum, les Sérères représentent environ 16 % de la population de cette région. Ils auraient fui, vers le XIIe siècle, la région du fleuve par refus de l'islamisation. Ils sont aujourd'hui des anémistes christianisés et représentent la seconde communauté catholique du pays. Les fétiches tiennent une part importante dans leur vie, et il n'est pas rare de les voir déposer des offrandes au pieds des grands arbres de la communauté : petits tas de pierres, brindilles, objets divers...

Les Sérères sont aussi d'excellents cultivateurs de mil, d'arachide et de riz : une partie d'entre eux, les Niominkas, sont pêcheurs et paludiers. Régie par système de castes, comme les Wolofs, la vie des Sérères est tout de même moins strictes, et les castes plus floues.

Les Peuls enfin représentent environ 13% de la population du Sénégal. Ce sont historiquement des Nomades. un bon nombre d'entre eux sont éleveurs, et il n'est pas rares de les voir transhumer à travers tout le Sahel, indépendamment des frontières entre le Sénégal, le Mali ou la Mauritanie.

D'où viennent les Peuls ? Qui sont-ils ? Nul ne le sait. Certains avancent qu'ils seraient les descendants d'anciens légionnaires romains perdus dans les dunes du Sahara. D'autres prétendent qu'ils descendraient d'anciennes tribus juives émigrées, et d'autres encore qu'ils seraient les descendants des populations chamistes, issues de Cham, le fils de Noé. Au Sénégal, les premières traces de leur existence remontent au XIe siècle, lors de la fondation du royaume de Tekrour par les Toukouleurs.

Aujourd'hui, on peut croiser des Peuls dans tout le pays, mais plus particulièrement dans l'Est où ils se métissent plus facilement avec d'autres ethnies. Toutefois les nomades et les sédentaires ne se mélangent pas et constituent des formes sociales différentes. Pour les nomades, la famille est au centre de tout, tandis que les sédentaires islamisés se sont rassemblés au sein de petits états centralisés militaires religieux, avec une hiérarchie identique aux Wolofs.

D'abord réfractaires à l'Islam, les Peuls n'ont pas hésité à prendre les armes pour le combattre, mais une fois convertis, ils sont devenus des propagateurs zélés. Mais commes les autres ethnies, leur religion cohabite étroitement avec les superstitions et les rites ancestraux. Le retour des troupeaux fait l'objet de fêtes mémorables. C'est à cette occasion que les jeunes garçons et filles vont se choisir au cours d'une danse rituelle de séduction.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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